Un coup de gueule, une colère, un message…Aux professeurs de Tango, mais pas que.

Cette année je prends enfin la décision de m’inscrire à des cours de tango. Cesser la chance du débutant lors de trop rares milongas. Et c’est mauvais pour l’estime de soi de se justifier être mauvaise, mais bonne quand même, débutante, mais fausse débutante… Bref.

J’aime beaucoup le tango, mais pas les vieux ,ou vieilles mentalités.

Il en va de la responsabilité des profs, qui pourtant, sont parfois jeunes.

Tolérer que les couples à la ville ne dansent qu’entre eux pendant des cours (et donc en soirée), c’est tolérer plusieurs poisons à la danse sociale en général. Toutes.

Les poisons en question :

1° Que danser, c’est tromper ou mettre son couple en péril (vision perverse, d’individus pervers)

2° faire croire qu’on sait danser, alors qu’on ne sait pas danser qu’avec un(e) partenaire unique, à le connaître par coeur.

3° Laisser se couper du plaisir de la surprise, de la connexion coeur à coeur avec l’inconnu(e), sans mentaliser.

etc

Les enseignants dénigrent leur responsabilités.
Trop anxieux à paraître « forts », ou à parfaire une pédagogie basée sur la technique plus que sur les ressentis…

Je ne suis pas professeur,  mais si je l’étais, je renverrai chez eux ou dans l’école concurrente toutes personnes désirant ne danser qu’avec son(sa) conjoint(e). C’est trop puant.

C’est une pollution.

Une fois, j’ai papoté gaiment avec un vieux de 65 ans, visiblement pas assez vieux pour avoir toute sa tête.
Certes, je n’avais pas respecté les codes et l’avais invité moi-même comme je l’aurai fait en salsa, en bachata, ou en kizomba: en allant vers lui, avec un sourire.
Mais par prudence, j’avais fait exprès de l’inviter sur une 3eme musique.
(Pour ceux qui l’ignorent, le tango se danse par série de 3 musiques, entrecoupées d’interlude).
Après une danse très bon enfant et simple, et un blabla de bord de piste joyeux, il m’a fait des réflexions bizarres, me demandant si j’ai mon danseur (wtf?) et à évoqué sa femme de manière grossière, comme s’il m’avait crue gérontophile, en train de le draguer (physiquement on me donne la trentaine, je précise: il pouvait être mon père) .
C’est juste hallucinant, consternant, affligeant, répugnant.
J’ai été si choquée après coup que j’en ai fait 3 jours de laryngite, puis bronchite, puis rhinite. Ca ne passait pas.

Les papys de 70-80 ans, eux, ils savent qu’ils n’ont aucune chance, que c’est cadeau, une jeune jolie danseuse qui sourit, ils s’excusent tous d’un « si tu n’as pas compris, c’est que j’ai mal guidé », ils ne se posent pas la question, ils ne sont pas « tordus ». Ils sont heureux de danser, et ne se font aucun film. Ils savent que danser, c’est joyeux, d’abord joyeux.

Toutes ces conneries humaines poussent à devenir élitiste et arrogant et refouler les gens.
Genre ‘ah ben si c’est ça, je prends des cours particuliers, et je réseaute pour ne danser qu’avec des pros, et allez tous vous faire foutre’. Putain de bordel de merde.

C’est débile.
Les pros sont débiles aussi.

Ils donnent des cours, mais n’enseignent pas la partie « sociale ».
C’est débile, c’est débile, c’est débile.

Je suis lasse des gens débiles, qui gâchent une manne de joie, et cotérisent quelque chose qui devrait se répandre.